Au sommaire de Terra Economica ce mois-ci, on peut lire entre autres une série d’articles très intéressante sur l’isolation des bâtiments en France.
Un sujet passionnant pour moi depuis que je m’ intéresse à ce sujet primordial depuis la rédaction de mon mémoire de Master.
Terra Economica prouve encore ce mois-ci qu’un autre monde, plus humain et plus respectueux de l’environnement est possible.
Le numéro de ce mois ci de Terra Economica se focalise justement la dessus en étudiant divers cas comme le quartier Vauban de Freiburg im Breisgau en Allemagne (cf. plus bas), ou les eco-towns au Royaume Uni.
Le dossier procure aussi des chiffres intéressants quant à ce que l’on peut faire nous en France et ailleurs ( un grand bonjour à mes lecteurs de Belgique !).
Ainsi, selon l’ADEME, qui s’occupe ici de tout ce qui est économies d’énergies et énergies renouvelables, une maison individuelle voit sa chaleur partir en fumée majoritairement par le toit (30 % des pertes) et les murs (25 %).
Les 45 % de pertes restantes sont dues à l’air renouvelé (20%), aux fenêtres (13%), aux sols (7%) et pour finir par les ponts thermiques qui sont responsables de 5% des pertes.
Comme vous l’aurez compris, le plus important est d’isoler sa toiture ou son grenier, puis ses murs et enfin installer une ventilation mécanique contrôlée – ou VMC – ce qui vous évitera d’ouvrir en grand les fenêtres alors qu’il fait froid dehors.
Diviser par cinq – comme je l’avais vu dans une étude de cas en dernière année – la consommation d’énergie de sa maison n’est pas forcément synonyme de diviser par cinq les émissions de gaz à effet de serre.
En effet, avec une maison très bien isolée, on peut recourrir plus facilement à un système basé sur les énergies renouvelables (géothermie, solaire thermique ou bois énergie) et ainsi diminuer de bien plus ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à son antique système de chauffage au fioul.
Le quartier Vauban à Freiburg est pour beaucoup un “ fantasme citadin ” avec ses maisons à basse consommation d’énergie, son très faible nombre de voitures etc.
En effet, un tel quartier en France ne serait pas réalisable du fait du très rigide carcan de la réglementation locale. Ici, il est impensable d’alimenter sa chasse d’eau avec de l’eau de pluie ou de mettre des panneaux solaires tant photovoltaiques que thermiques ou l’on veut.
Enfin, et surtout serais-je tenté de dire, ce quartier n’abrite que 4000 habitants sur 40 hectares. Il serait donc difficilement implémentable à un pays entier avec ses millions d’habitants. En effet, ce qui caractérise ce petit paradis vert, c’est la très forte implication des citoyens, quelque chose d’encore impensable à grande échelle pour l’heure actuelle.
D’ou l’importance d’isoler les logements existants de nos villes et campagnes. Cette opération aurait bien sur un coût gigantesque – l’ADEME considère qu’isoler un simple mètre carré coute 200€ en moyenne.
Les travaux sont généralement amortis en moins d’une dizaine d’années avec le cout actuel de l’énergie.
Pour clore ce dossier sur l’isolation des logements, je vous invite à lire un article que j’avais écrit sur l’isolation d’une barre HLM en Allemagne.
Je rêve de voir ce genre d’expérience se produire à grande échelle en France, du fait qu’elle respecte les impératifs environnementaux, sociaux mais aussi économiques du développement durable.
Outre son dossier sur le logement, Terra Economica propose un article passionant sur l’empreinte écologique, un autre sur le Kazakstan et sa “légion étrangère de travailleurs“, une interview avec un dirigeant de l’Unesco ou l’on parle développement durable…
Bref, vous l’aurez compris, j’apprécie beaucoup la lecture de Terra Economica et vous renvoie à leur site Internet où vous en apprendrez plus sur le magazine du développement durable.